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Questions à ....

Julien PASTERNAK

Ce mois-ci, questions au célèbre et talentueux JULIEN PASTERNAK, professionnel de la photo et célèbre podcaster de l’émission : Dans l’oeil du photographe.

1- Peux-tu te présenter rapidement ?

Je photographie des évènements professionnellement depuis plus de 10 ans, et j’ai redécouvert la street et le plaisir de faire des photos pour moi-même en 2020, avec la crise du Covid et l’arrêt quasi total des commandes client. Soudain, la photo, mon gagne-pain, m’a manqué… Le boulot a repris, mais j’ai rallumé la flamme et je ne compte plus la laisser s’éteindre.

J’anime aussi tous les 15 jours un podcast d’interviews, dans l’oeil du photographe (@dlodp_podcast), autant pour progresser moi-même que pour aider les autres, qui peuvent glisser une oreille attentive dans mes conversations avec des photographes talentueux et passionnés. Et aussi pour me faire des potes avec qui sortir faire des photos.

©️ Julien PASTERNAK

2- Depuis quand fais-tu de la photo ? et comment as-tu commencé ?

J’ai fait de la photo assez jeune et je me suis vite pris au jeu, mais mon tempérament « All-in » s’est vite heurté au coût des pellicules et du développement à l’époque, pas très compatible avec un budget de jeune ado.

Il y a près de 12 ans, j’ai pris deux mois pour moi après avoir quitté mon tout dernier job salarié, et je me suis demandé ce que j’avais toujours eu envie de faire mais qui était resté de coté, la réponse était la photo. Je me suis offert mon premier reflex, un Canon 650D, et je m’y suis collé. A fond, comme toujours.

Peu après, j’ai créé ma société (qui n’avait rien a voir avec la photo) et j’ai pris un bureau avec un de mes meilleurs amis, qui avait une agence évènementielle. Il cherchait un photographe pour un de ses évènements, j’ai dépanné une fois, je n’ai plus jamais arrêté.

©️ Julien PASTERNAK

3- Comment décris tu ton style de photos ?

Joli mais réel. Mon principe est de tout photographier, et d’essayer d’être complet. Ensuite, j’assemble tous ce éléments pour en sortir une histoire.

Quand je prends une photo, je me demande toujours comment je peux raconter l’histoire qui est face à moi en une seule image.

S’il s’agit d’un portrait, je peux m’autoriser à être plus directif, mais d’une manière générale je préfère photographier ce qui se passe en restant discret et en influant le moins possible sur la scène qui se déroule.

©️ Julien PASTERNAK

4- Argentique ou numérique ? Quel(s) boitier(s) ?

Les deux, avec une préférence pour le numérique. Déjà pour des raisons de coût, les pellicules sont devenues trop chères et à un moment il faut être pragmatique. Également car je fais partie de ces gens qui tiennent un journal manuscrit et que j’aime le coté immédiat du numérique, que je peux imprimer moins de 5 minutes après avoir inséré la carte dans mon ordinateur. Enfin car j’adore mes appareils Fuji… qui reproduisent les commandes des appareils argentiques.

Coté appareils, je travaille avec deux Fuji X-T5 et la série des objectifs f2, dans ma vie quotidienne j’ai toujours un Fuji X100V sur moi, si je dois shooter en argentique c’est un Nikon FM2 tout neuf que ma belle-mère a retrouvé par hasard dans ses affaires et m’a offert, le meilleur cadeau qui soit, et ce n’était même pas mon anniversaire.

Ma focale de prédilection est le 35mm, même si je suis parfois tenté d’essayer le 28 selon les situations.

©️ Julien PASTERNAK

5- Quels sont tes projets en cours ou futurs ?

Pour le moment, je suis focalisé sur la reprise du business photo évènementiel après 3 ans assez difficiles à cause du Covid, mais j’aimerais développer le podcast et ma présence en ligne, sans tomber dans le piège de l’influenceur qui laisse l’algorithme lui dicter ce dont il doit parler. J’aime créer quand ça me passe par la tête, dans plein de médiums différents, et en ce moment je me laisse beaucoup guider par ce qui intéresse mes enfants, en me joignant à eux et en essayant de participer.

Photographiquement, je me cherche dans des séries, et pour le moment mes essais sont plutôt des échecs, mais ça me va aussi et vous comprendrez pourquoi en lisant ma réponse à la dernière question.

©️ Julien PASTERNAK

6- Un.e photographe coup de cœur

Plein, mais si je dois donner des exemples concrets j’en ai 3 en particulier:

  • Zack Arias, qui est un photographe basé à Atlanta qui, quand il se décide à être présent en ligne, est une mine d’or de savoir et de pédagogie en plus d’être un photographe extraordinaire. Un jour, j’irai à Atlanta juste pour faire un workshop avec lui.

  • Harry Gruyaert, dont le talent pour faire une image avec rien, et le portfolio qu’il a accumulé au cours des années, sont un excellent exemple de ce vers quoi un photographe doit tendre au long de sa carrière.

  • Daniel Milnor, qui est l’influenceur que j’aimerais être, c’est à dire un non-influenceur qui crée des choses par plaisir et les partage comme ça lui chante. Et il a un avis assez intelligent sur beaucoup de choses liées à la photographie, en plus d’être un excellent photographe.
    Avec ces trois là, il y a déjà quelques heures à passer en ligne à découvrir des choses incroyables.
7- Pourquoi avoir décidé de créer un podcast ?

J’avais plein de questions à poser à des gens inaccessibles, envie de me lancer dans une aventure improbable, envie de créer quelque chose et pas envie d’aller là où tout le monde va (YouTube) et de faire ce que tout le monde fait (des tests de matos ou des conseils techniques). Donc j’ai pris mon micro et j’ai appelé un pote, qui a appelé un pote, qui a lui-même appelé ses potes, ce qui m’a permis de rencontrer plein de monde, et finalement de rencontrer des héros personnels comme Eric Bouvet, Odieux Boby, et beaucoup d’autres qui ne sont pas moins méritants, mais dont les noms vous parleraient moins.

Le podcast est devenu une très grande aventure qui m’a permis de comprendre l’importance du fond de catalogue et de devoir persister longtemps avant de percer, la nécessité des réseaux sociaux avec lesquels j’ai un rapport d’amour/haine assez paradoxal, et que créer avant tout pour moi, et partager dans un second temps, c’était la recette d’une voix unique. J’essaie de continuer dans cette voie et de me développer sans me dénaturer.

©️ Julien PASTERNAK

8- Un petit conseil à donner à toute personne qui aimerait se lancer dans la photo ?

De faire, faire, faire, faire et encore faire. Et de ne pas avoir peur d’échouer, si on ne se plante pas, on n’apprend rien.

J’adore cette phrase de Winston Churchill: « Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans se décourager. »

Merci de m’avoir lu, maintenant, éteignez votre ordi et sortez faire des photos!!

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